Projet

Laboratoire Vivant d’Innovation en Éducation (LaVIE)

Logo de la plateforme LaVIE
Le CTREQ est heureux d’avoir collaboré avec l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et le Laboratoire en innovation ouverte (LLio) afin de contribuer à la réduction des inégalités numériques, et ce, en misant sur la collaboration entre un groupe de recherche et des personnes du milieu de l’éducation primaire et secondaire comme des établissements scolaires, des centres de services scolaires, des élèves, des entreprises privées et un ministère.

Zoom sur les inégalités numériques

L’inégalité numérique fait référence aux différences dans les ressources matérielles, culturelles et cognitives nécessaires pour faire bon usage des TIC (OCDE, 2015).

Bien qu’il n’existe actuellement pas de consensus sur la manière de catégoriser les inégalités numériques, la plupart des auteurs et des autrices traitant de ce sujet suggèrent de les diviser en trois niveaux. Dans le cadre de ce projet, les inégalités numériques en contexte scolaire ont été abordées selon les angles retenus par l’OCDE (2015), soit ceux de l’accès, des habiletés et des usages.

  • Accès : disponibilité, accessibilité et qualité des ressources numériques (ex. : matériel, bande passante) à la disposition des élèves et du personnel enseignant.
  • Habiletés : aptitudes, connaissances et compétences d’utilisation des ressources numériques par les élèves aussi bien dans un environnement informel que dans une situation supervisée en classe.
  • Usages : façon dont les élèves utilisent les ressources numériques pour en tirer des bénéfices.

À ce propos, l’équipe du LLio a créé un jeu de cartes qui illustre ces trois niveaux d’inégalités par l’entremise de différents personas. N’hésitez pas à l’utiliser et à le faire circuler dans vos milieux !

 

Les inégalités numériques en éducation : mieux les comprendre pour tenter de les réduire

Pour arriver à trouver des solutions à un problème complexe impliquant plusieurs personnes ou groupes, il est important de comprendre sa nature et la manière dont il est vécu par les personnes concernées. C’est pourquoi l’équipe de recherche du projet a mené une revue systématique de la littérature sur les facteurs contribuant aux inégalités numériques en éducation. L’analyse de plusieurs articles scientifiques a permis de faire émerger cinq principaux facteurs, soit ceux liés :

  • à l’école
  • aux élèves
  • au personnel enseignant
  • à la famille
  • aux facteurs sociodémographiques

En partenariat avec l’équipe de transfert de connaissances du projet, le CTREQ a créé une série de cinq bandes dessinées. Chacune d’entre elles représente l’un des facteurs identifiés et inclut des questions et des ressources pour poursuivre votre réflexion.

 

La création de solutions désirables, faisables et viables : comment y parvenir ?

La mise en place d’un laboratoire vivant vise à développer des solutions innovantes pour résoudre des problèmes complexes qui ne peuvent être abordés uniquement par une seule personne ou groupe. Ainsi, le Laboratoire vivant d’innovation en éducation (LaVIE) rassemble des acteurs et actrices de diverses provenances afin de faire émerger de nouvelles idées et d’explorer d’autres façons de faire qui seront par la suite expérimentées et adaptées aux différents milieux, le tout en produisant des connaissances dont pourra bénéficier le milieu scolaire. En parallèle, un comité de pilotage est formé pour donner un avis critique, bienveillant et constructif sur les activités de la cellule. La collaboration avec des personnes issues de quatre secteurs contribue à la richesse de l’expérimentation de ce projet, soit :

  • le secteur publique
  • des entreprises privées
  • des chercheurs ou des chercheuses
  • des personnes qui vivent la situation problématique

Le laboratoire vivant a pour avantage de créer des connexions étroites et riches avec l’usager ou l’usagère tout au long de la cocréation, permettant ainsi une solution adaptée et validée qui sera facilement appropriée par les milieux concernés.

 

Le bilan des travaux

La mise en œuvre de ce projet se déploie par deux cellules de cocréation où les partenaires interpellés travaillent de manière récurrente et itérative sur deux périodes de quatre mois pour trouver des réponses aux enjeux soulevés.

 

Cellule 1

Le premier groupe de travail s’est concentré sur la question suivante : « Comment pouvons-nous soutenir la motivation du personnel enseignant dans l’utilisation du numérique ? », et ce, dans la perspective de réduction des inégalités numériques en contexte scolaire. Parmi les solutions explorées, celle de la mise en place d’un bus du numérique qui arpenterait le Québec a été retenue. Des éducateurs et des éducatrices numériques s’y trouveraient pour accompagner le personnel enseignant dans la mise en œuvre de situations d’apprentissage permettant d’enseigner des contenus du programme de formation de l’école québécoise, tout en développant différentes dimensions de la compétence numérique. L’autre solution retenue et concrétisée est celle des bandes dessinées qui mettent en scène des situations vécues par le personnel enseignant concernant des enjeux numériques.

Pour connaître en détail toutes les activités réalisées à chacune des rencontres du groupe de travail, consultez la ligne du temps ci-dessous.

 

Cellule 2

Le deuxième groupe de travail en provenance du Centre de services scolaire (CSS) de Kamouraska–Rivière-du-Loup s’est penché sur une question plus contextualisée, soit : « Comment pourrions-nous soutenir le personnel enseignant dans l’intégration de la proposition des apprentissages numériques (PDAN) lors de la mise en œuvre de situations d’apprentissage et d’évaluation ? ». La démarche itérative de travail a permis de prototyper la solution finale : créer un poste d’accompagnateur ou d’accompagnatrice en premier pas numérique. Le rôle de cette personne serait de promouvoir le numérique et de guider le personnel enseignant qui fait ses premiers pas numériques ou qui commence à intégrer la PDAN au primaire et au secondaire. Ses tâches se déploieraient autour de trois axes : promouvoir et valoriser l’utilisation du numérique, soutenir le développement de la compétence numérique des enseignants et des enseignantes et développer des relations sociales et professionnelles à l’extérieur du CSS pour soutenir l’implantation de la PDAN.

 

Les suites du projet

Beaucoup reste à faire pour réduire les inégalités numériques en contexte scolaire et ainsi permettre aux élèves de développer des compétences pour « une utilisation confiante, critique et créative du numérique pour atteindre des objectifs liés à l’apprentissage, au travail, aux loisirs, à l’inclusion dans la société ou à la participation à celle-ci. » (MEES, 2019)

Vous souhaitez faire partie de la solution ? Vous souhaitez mettre sur pied un laboratoire vivant dans votre milieu ? Contactez l’équipe du LLio pour obtenir plus d’informations.

 

 

Tous les outils du projet

Article : Qu’est-ce qu’un laboratoire vivant ?

Article : Des bandes dessinées pour sensibiliser les milieux scolaires aux inégalités numériques

L’ensemble des outils développés par le LLio : Outils LaVIE

Vidéos : Liste de lecture des vidéos de l’événement de transfert

 

Références

Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. (2019). Cadre de référence de la compétence numérique. Gouvernement du Québec. Cadre de référence de la compétence numérique (gouv.qc.ca)

OECD. (2015). Students, Computers and Learning: Making the Connection. PISA, OECD Publishing. https://doi.org/10.1787/9789264239555-en 

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