5 questions à… Marie Ayotte
Le programme Funambule : pour une gestion équilibrée du stress est une ressource de plus en plus populaire auprès des intervenants. Cet outil clé en main offre un accompagnement complet en gestion du stress pour ceux qui désirent intervenir efficacement auprès des jeunes du secondaire.
Pour en connaître davantage sur Funambule, le CTREQ a posé 5 questions à Marie Ayotte, conseillère en information scolaire et professionnelle à l’École Mitchell-Montcalm.
Marie Ayotte
Conseillère en information scolaire et professionnelle à l’École Mitchell-Montcalm. Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke.
Madame Ayotte est titulaire d’un baccalauréat en information et orientation professionnelles et une maîtrise en Orientation de l’Université de Sherbrooke. Cette intervenante en milieu scolaire cumule les expériences professionnelles : conseillère d’orientation au Carrefour jeunesse-emploi de Sherbrooke, chargé de cours au baccalauréat en orientation, animatrice, chroniqueuse…
Comment avez-vous découvert Funambule?
Par des recherches sur le Web! Je suis tombée sur le site du CTREQ. À ce moment, nous avions noté la présence d’anxiété de performance chez certains de nos élèves. Comme j’avais un intérêt pour cette problématique et que j’avais déjà suivi une formation en thérapie cognitivo-comportementale, je me suis mise à la recherche d’outils à utiliser en milieu scolaire. C’est à ce moment que j’ai vu que le CTREQ travaillait à la publication du programme Funambule. Dès sa parution, nous avons commandé un exemplaire!
Quels sont les principaux avantages de ce programme?
Selon moi, il y a trois principaux avantages :
Un programme « clé en main »
À part les photocopies à faire et quelques petits objets à se procurer, l’achat du programme nous donne tout ce dont nous avons besoin pour démarrer rapidement un groupe. Par ailleurs, le matériel étant reproductible, il y a donc peu de frais à débourser une fois le programme acheté.
Une approche concrète et testée
Le programme est basé sur une approche qui a fait ses preuves en matière de gestion des troubles anxieux. C’est une approche concrète et facilement accessible aux élèves.
Des techniques de gestion du stress
Il ne s’agit pas de faire une thérapie de groupe, mais bien d’enseigner des techniques de gestion du stress. Il est donc possible de le faire en groupe sans que les participants soient confrontés à nommer leur propre problématique en détail.
Quels sont les changements observés auprès des jeunes?
La perception du stress change énormément auprès de plusieurs participants. Ils arrivent à voir leurs zones de stress et à les aborder différemment. Certains acceptent et comprennent ce que la situation leur fait vivre, tandis que d’autres modifient leurs réactions.
Ce qui est intéressant, c’est que pour chacun des participants, ce n’est pas toujours la même technique proposée qui donne les meilleurs résultats. J’ai été surprise de voir la prise de conscience auprès de certains élèves et des conséquences positives dans leur vie quotidienne, alors que la même technique était moins efficace pour les autres. Les activités sont assez nombreuses pour que tous y trouvent son compte.
Comme l’approche cognitivo-comportementale demande aux participants d’investir un minimum de temps pour expérimenter les différents outils, les changements vont souvent à la mesure du temps investi par l’élève. Pour certains participants qui se sont mis en action, les changements ont été énormes. Ils sont passés de paralysés à intrépides devant une même situation.
Comment mettez-vous à profit votre expérience avec Funambule?
Les activités me servent autant en rencontres individuelles qu’en rencontres avec les enseignants et les parents. Je peux leur livrer des trucs concrets pour aborder le stress avec leurs élèves ou leurs enfants. Comme j’avais déjà certaines expériences dans le domaine, ce programme vient compléter mon coffre à outils avec des approches vraiment adaptées pour les adolescents.
Je suis devenue une ressource dans mon milieu en ce qui à trait à la gestion du stress.
Quels conseils donneriez-vous à un nouvel utilisateur?
À mon avis, la partie qui demande le plus de préparation est le volet sur le « travail sur les pensées ». Comprendre les stratégies de reconstruction des pensées est un préalable afin de pouvoir enseigner cette partie aux participants. C’est d’ailleurs la section la plus ardue à comprendre pour les élèves. Mais, une fois que l’on a soi-même compris l’impact de nos propres pensées sur nos émotions et l’impact de la transformation de celles-ci, il est plus facile de le démontrer aux participants.
Dans un monde idéal, je recommanderais aux futurs animateurs de lire et de se former un minimum à l’approche cognitivo-comportementale et à la problématique du stress et de l’anxiété. Une fois qu’on maîtrise les principes de cette approche, s’approprier Funambule devient un jeu d’enfant.