Deux études confirment l’efficacité du programme Funambule

Ayant pour objectif d’aider les jeunes du secondaire à mieux gérer leur stress dans différentes situations, le programme « Funambule : pour une gestion équilibrée du stress » a récemment fait l’objet de deux études, l’une d’elles démontrant l’efficacité du programme à gérer le stress des adolescents, l’autre concluant la facilité d’adaptation du programme aux besoins des élèves en difficulté d’apprentissage.

Intitulée « Étude de validation du programme Funambule : pour une gestion équilibrée du stress des adolescents », l’étude réalisée par Michelle Dumont, Danielle Leclerc, Line Massé et Suzie McKinnon (2015) a permis de constater des effets bénéfiques du programme chez les adolescents. Les chercheurs ont en effet observé une amélioration significative de la gestion du stress pour trois des quatre volets du programme Funambule, soit le travail sur la perception du stress, le corps et les pensées. L’étude évaluative a aussi permis d’observer une amélioration significative de la capacité des élèves à résoudre des problèmes ainsi qu’une diminution significative de leur anxiété face aux évaluations.

L’étude réalisée par Karine Boudreau (2016), dans le cadre de son doctorat en psychologie, a quant à elle permis de constater que le programme Funambule est facile à adapter aux besoins des élèves en adaptation scolaire au secondaire, une clientèle pour laquelle peu d’études ont été réalisées en matière de gestion du stress. Les élèves qui ont participé à l’expérimentation présentaient des difficultés d’apprentissage ainsi qu’une faible motivation scolaire. Le programme Funambule a été adapté « en réduisant les tâches écrites, en maximisant l’utilisation de visuels et en adaptant les exemples utilisés pour les rendre plus parlant pour les élèves », peut-on lire dans l’étude de Mme Boudreau. Cette étude a aussi permis de constater l’importance de la co-animation des ateliers par l’enseignante titulaire et la psychologue. L’intégration des ateliers dans l’horaire des élèves s’est aussi avéré une stratégie porteuse, offrant une meilleure stabilité au groupe et réduisant les absences. Enfin, le réinvestissement des apprentissages durant le temps de classe a favorisé l’implication et la rigueur des élèves dans la réalisation des exercices. « Les élèves qui ont participé à l’expérimentation ont mentionné avoir amélioré leurs connaissances en matière de perception du stress et se disaient plus outillés pour s’apaiser via les techniques de relaxation », ajoute Karine Boudreau.

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