Les conditions d’efficacité de l’aide par les pairs

Parmi les moyens mis en œuvre pour améliorer la réussite scolaire, plusieurs misent sur l’apprentissage par les pairs. Placé au cœur de certaines stratégies pédagogiques, l’apprentissage par les pairs se vit en classe, mais il peut aussi être mis à contribution à l’extérieur de la classe, dans des services de remédiation ou d’aide à la réussite.

Afin de documenter les fondements théoriques de l’aide par les pairs et de dresser un portrait des différentes modalités de sa mise en pratique, cinq organismes œuvrant dans les réseaux de l’enseignement supérieur québécois ont effectué un travail de collaboration. Ainsi, l’Association pour la recherche au collégial (ARC), le Carrefour de la réussite au collégial, le Centre de documentation collégiale (CDC), le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec (CTREQ) et le Consortium d’animation sur la persévérance et la réussite en enseignement supérieur (CAPRES) se sont engagés à collaborer pour cerner les conditions d’efficacité de l’aide par les pairs en tant que mesure d’aide à la réussite dans les collèges et les universités du Québec.

Une définition possible

L’apprentissage par les pairs constitue une stratégie pédagogique qui peut être activée dans des dispositifs très variés, comme l’apprentissage coopératif et l’approche par problèmes. Il peut être défini comme « le développement des connaissances et des habiletés par l’entraide et le soutien entre personnes de même statut ou entre collègues jumelés » . Certains auteurs distinguent le tutorat par les pairs du mentorat à partir de la différence de statut entre les membres de la dyade (Clark et Andrews, 2009; Paul, 2012), le tuteur étant plus proche de son pair que le mentor. Le tutorat par les pairs est fréquemment utilisé comme une mesure d’aide auprès d’étudiants qui éprouvent des difficultés, mais il bénéficie également aux étudiants tuteurs.

Quelques raisons pour s’intéresser à l’aide par les pairs

  1. Les centres d’aide qui utilisent le tutorat par les pairs existent depuis longtemps et un très grand nombre d’étudiants les fréquentent.
  2. Il y a très peu de recherches empiriques qui portent sur les conditions de l’efficacité de cette mesure d’aide au Québec.
  3. Il n’y a pas de portrait clair des différentes pratiques de tutorat par les pairs au Québec et les pratiques les plus répandues ne font pas référence à un modèle théorique.
  4. Des métasynthèses de recherches fournissent des modèles théoriques fondant des pratiques optimales.

 Des liens pour en savoir plus

  • Dossier complet : Ce document de référence propose une synthèse de la démarche du groupe de travail, des définitions de concepts, des modèles éprouvés repérés dans la littérature, des travaux et des recherches effectués au Québec et des initiatives en cours dans le réseau de l’enseignement supérieur québécois.
  • Infographie : Cette page synthétise et illustre le dossier complet.
  • Questionnaire d’implantation et d’évaluation : Ross et Cameron (2007) proposent une grille d’analyse sous forme de questionnaire pour cerner huit dimensions pertinentes des conditions organisationnelles à considérer.
  • Présentation de Christian Barrette [Vidéo] : L’objectif de la présentation est de permettre aux participants de se faire une représentation juste de différentes formules d’aide par les pairs, d’en comprendre les variables pouvant influencer leur efficacité.
  • Médiagraphie : Toutes les références repérées par le groupe de travail ont été consignées dans ce document.